Wasabi-farm à Azumino (Nagano)

Saviez-vous que le ‘wasabi’ vert fluo qu’on nous sert avec nos sushi n’est en réalité, le plus souvent, que du raifort commun avec du colorant?

Si les deux racines partagent la même famille des Brassicacées, comme avec la moutarde d’ailleurs, les connaisseurs vous diront que ce n’est pas la même chose.

Il y a une raison à cela: la racine de wasabi est extrêmement longue et fragile à cultiver (18 mois), demande une eau froide et purissime -d’où les ‘champs’ en bord de rivière au pied des Alpes japonaises-, doit se consommer fraîche et est rapidement périssable. D’où le tour de passe-passe.

Du coup, comment une Epicurieuse peut aller au Japon sans aller visiter une cultivation de Wasabi?

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C’est comme ça que j’ai atterri à la Daio Wasabi Farm à Azumino, dans la province de Nagano. Qui n’est pas derrière le coin si vous êtes à Tokyo, je vous l’accorde.

Mais JR Railpass aidant (carte à voyages illimités à acheter en Europe avant de partir) et vu que je visais Kyoto comme étape suivante, j’en ai profité pour faire un petit …hemm…détour. Et avoir ainsi l’opportunité de prendre le fameux Shinkansen, le train rapide arrivant jusqu’à 320 km/h !

Sauf que bon, mi-décembre n’est pas exactement ce qu’on appelle la ‘haute saison’ du wasabi. Ni des températures d’ailleurs: je suis arrivée à Hotaka -gare la plus proche- et il commençait à neiger.  Moi je suis flex, mais si vous avez les jours comptés, cela ne vaut pas le détour, surtout en hiver lorsque la moitié des attractions (parce que, oui, ils en ont fait un business, bien fait d’ailleurs) sont fermées.

Le voyage en soi, ceci-dit, valait le voyage!

Le train passe par les rizières au repos, grimpe sur les flancs des montagnes et la gare de Hotaka semble sortie de l’époque des Shoguns. De là, un taxi à 1300 yen (ou 30 min à pied par beau temps) et vous y voilà.

Le paysage de la ferme est magnifique, même à cette époque où la moitié des cultures sont couvertes par une ‘couette’ pour les protéger des brûlures du gel et de la neige.

Et à la fin de la visite, je n’ai pas résisté, il fallait que je goûte au moins la GLACE au WASABI: je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus fort…ça donne ça  😉