Pour lui, Matinal, je saute du lit à l’aube

6:45.

Ceux qui me connaissent savent que c’est une heure que MadameCiao ne décline qu’en P.M….le A.M. étant réservé à quelques rares occasions où ma nature lève-tard cède le pas à mon côté epicurieux, par exemple pour une descente à l’aube sur poudreuse japonaise ou pour une aube sacrée du haut d’un temple birman.

Aujourd’hui les astres de sont alignés sur Bruxelles: mon Tesorino, qui file à Anvers avant les bouchons, me sort des bras de mon amant Morphée ET on est Jeudi.

Oui, parce-que Matinal n’ouvre que de Jeudi à Dimanche. Et de 7 à 16.

(En tout cas, dixit son Instagram @m_a_t_i_n_a_l )

C’est depuis que Greg de CookandRoll m’a fait goûter son pain avec de la Dukkah que j’en rêve.

Alors, mobib à la main, j’enfile ma tenue de chasseur-urbain pour traverser la Ville et aller ‘gagner’ mon pain.

Les effluves de bon pain au levain me guident par le nez tel un cartoon de Disney, dès la Chaussée de Waterloo.

Rue Franz Merjay nr 6, juste une carte postale sur la porte vitrée.

Des souvenirs proustiens d’une fournée montagnarde très spéciale au feu de bois me réveillent les papilles et pas que.

Matinal est un de ces écorchés du fournil que j’aime: de ceux qui se rebellent à l’insipide masse blanche texture spontex levée à la chimie qui nous est fourguée comme ‘pain’ et qui nous donne mal au ventre (lire « intolérance » au gluten) tellement il est loin de ce qu’était le pain nourrissant de nos grands parents, aujourd’hui maquillé avec ses additifs, agents de fluidité (ah bon, vous ne saviez pas? Ils mettent des additifs dans la farine industrielle pour qu’elle soit facile à déverser des silos et qu’elle ne fasse pas de grumeaux) son taux de gluten augmenté pour faciliter une panification ultra rapide…pour n’en nommer que quelques uns.

Dans le rez-de-chaussée en style industriel, que l’essentiel.

Dans la deco comme dans les ingrédients de son pain.

Une planche sur tréteaux sert de comptoir et les trois variétés de pain du jour (boule à l’épeautre, baguette et aujourd’hui seigle) ont la part belle.

Tous les pains sont au levain: il en chouchoute 8 différents, déclinés en deux versions; liquide pour une mie plus aérée et solide pour plus de consistence.

Le tout levé 34-36 heures avant de passer dans le four juste derrière, dont le levier de ventilation qui rejette le parfum dehors est le plus puissant outil de marketing.

Par temps de speculoos, sa brise arrive jusqu’à MaCampagne et remplit ainsi la boulangerie.

Des farines de grains anciens essentiellement bio, de l’eau et du sel.

Pas d’artifices et rien à cacher.

Avec un autre client, on à même droit à un tour à l’étage où se trouvent les quelques machines qui aident à la panification et le frigo où reposent les levains. Seuls indices qu’on ne se trouve pas dans le grenier d’un boulanger d’un autre temps, tant on s’attendrait presque à voir tourner les pales du moulin par la fenêtre.

Tradition, amour des produits de qualité et juste le zeste de modernité qu’il faut.

Matinal ne moud pas encore sa propre farine, mais c’est dans les plans.

Comme l’arrivage, dans les prochains mois, de grains anciens de contrées et époques éloignées qui ont étés récupérés par quelques agriculteurs-archéologues et qui donneront vie à de nouveaux pains. Mais ça, ce sera pour la collection Printemps-Ete!

En attendant, je repars avec deux grands pains entiers à l’épeautre (12€ pc), un demi pain de seigle (6€) et une baguette croquante et alvéolée (2€)…qui perdra une oreille dès le pas de la porte franchi.

Avec ma cargaison, encore tiède du four, dans les bras, je rentre sautillante de joie d’avoir enfin retrouvé cette croûte craquante, cette mie brune et parfumée que je savoure et qui fait danser de joie mon boubou.

Merci Matinal!

Pour toi je veux bien sauter du lit à l’aube 🙂

Wasabi-farm à Azumino (Nagano)

Saviez-vous que le ‘wasabi’ vert fluo qu’on nous sert avec nos sushi n’est en réalité, le plus souvent, que du raifort commun avec du colorant?

Si les deux racines partagent la même famille des Brassicacées, comme avec la moutarde d’ailleurs, les connaisseurs vous diront que ce n’est pas la même chose.

Il y a une raison à cela: la racine de wasabi est extrêmement longue et fragile à cultiver (18 mois), demande une eau froide et purissime -d’où les ‘champs’ en bord de rivière au pied des Alpes japonaises-, doit se consommer fraîche et est rapidement périssable. D’où le tour de passe-passe.

Du coup, comment une Epicurieuse peut aller au Japon sans aller visiter une cultivation de Wasabi?

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C’est comme ça que j’ai atterri à la Daio Wasabi Farm à Azumino, dans la province de Nagano. Qui n’est pas derrière le coin si vous êtes à Tokyo, je vous l’accorde.

Mais JR Railpass aidant (carte à voyages illimités à acheter en Europe avant de partir) et vu que je visais Kyoto comme étape suivante, j’en ai profité pour faire un petit …hemm…détour. Et avoir ainsi l’opportunité de prendre le fameux Shinkansen, le train rapide arrivant jusqu’à 320 km/h !

Sauf que bon, mi-décembre n’est pas exactement ce qu’on appelle la ‘haute saison’ du wasabi. Ni des températures d’ailleurs: je suis arrivée à Hotaka -gare la plus proche- et il commençait à neiger.  Moi je suis flex, mais si vous avez les jours comptés, cela ne vaut pas le détour, surtout en hiver lorsque la moitié des attractions (parce que, oui, ils en ont fait un business, bien fait d’ailleurs) sont fermées.

Le voyage en soi, ceci-dit, valait le voyage!

Le train passe par les rizières au repos, grimpe sur les flancs des montagnes et la gare de Hotaka semble sortie de l’époque des Shoguns. De là, un taxi à 1300 yen (ou 30 min à pied par beau temps) et vous y voilà.

Le paysage de la ferme est magnifique, même à cette époque où la moitié des cultures sont couvertes par une ‘couette’ pour les protéger des brûlures du gel et de la neige.

Et à la fin de la visite, je n’ai pas résisté, il fallait que je goûte au moins la GLACE au WASABI: je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus fort…ça donne ça  😉

 

Ce Shampoing, c’est du Solide…pour s’envoyer en l’air (Slow Cosmetic – Lamazuna)

Quand on va s’envoyer dans les airs très prochainement pour des destinations requérant une certaine agilité, tant d’esprit qu’en termes de mobilité, la dimension poids/volume/état physique de tout ce que l’on compte mettre dans son bagage, devient crucial.

Et par là j’entends, réminiscences d’une autre vie en pharma, les états: liquide, solide ou gazeux, ce dernier étant réservé au Champagne pour moi en l’occurrence. Ou aux lendemains de fête de ce dernier 😉

Et comme MadameCiao a appris à apporter, pour garder sa santé, la même attention tant à la composition de ce qu’elle met DANS son corps (lire: bouffe, et gourmande svp) qu’à ce qu’elle met SUR son corps -pour info, la peau est un organe au même titre que les poumons ou les intestins et absorbe tout ce qu’on lui tartine dessus -essayez de lire l’étiquette de votre crème juste pour voir-…l’approche « no-crasse » dans tout ce qui est cosmétiques également devient une évidence.

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Occupes-toi de tes oignons, mais Rouges de Tropea IGT

De mes extensives itinérances estivales italiennes j’ai ramené dans mes valises, avec d’autres trouvailles que je partagerai avec vous, de l’Or Rouge de Calabre.

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Aussi appelé Oignon Rouge de Tropea (Cipolla Rossa di Tropea), ce bulbe à la couleur presque violette, à la saveur douce, croquante et richissime en anthocyanes -pour se comprendre, les mêmes qui vous font du bien dans votre verre de vin rouge- serait arrivé sur les terres du sud de l’Italie grâce aux Phéniciens. Ça lui fait approx 4000 balais à la Cipolla!

Cette grande dame (Cipolla, c’est un nom féminin en italien) du terroir italien est distinguée par une appellation IGP (Indication Géographique Protégée, la « vraie » ne vient que de Tropea… je vous laisse à GoogleMaps) et compte un fan club organisé, rien que ça, en un Consortium…comme son grand frère, le Parmigiano.

Mais bon, malgré mes tendances healthy, je n’allais pas écouler les presque 3kg sous forme de jus à l’extracteur au réveil quand même!

J’ai donc transformé le tout en Confit, histoire de pouvoir ressortir un peu de ce soleil en conserve pour accompagner ci et là, un fromage piquant ou, que mes amis végé-végans me pardonnent, un morceau de foie-gras pour Noël.

Marmellata di Cipolle Rosse ou Confit d’Oignon Rouges.

Prenez-vous y un jour que vous avez du temps, car les périodes de macération sont looooongues! Ne vous inquiétez pas, vous pouvez aussi la faire avec des oignons rouges ‘normaux’ 😉  Et si vous testez avec des oignons jaunes ou blancs, tenez-moi au courant du résultat!

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Anova Culinary le « Mac » du sous-vide maison

Ayant été initiée récemment à la technique du sous-vide / basse-température avec un appareil professionnel, et ayant pris goût à la chose j’ai -sans honte aucune- craqué aux sirènes de FB quand un Ad sponsorisé m’a proposé l’Anova à un prix de lancement EU, -25% (donc 150€ au lieu de 199,99€) .

Étant mon premier achat par le biais de la ‘page bleue’, j’ai quand même vérifié que le S de ‘secure’ était bien intégré dans https avant d’envoyer le sésame à 16 chiffres.

J’ai quand même opté pour la version Bluetooth+Wifi…on n’est pas geek pour rien 😉

Réglo. 3 semaines après, DHL frappe à ma porte.

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