A l’écoute des signaux que mon corps m’envoyait, j’ai abandonné le lait de vache (vachement maltraité) sous sa forme de ‘boisson’ il y a plusieurs années.
Avec le temps et de nombreux épluchages d’étiquettes pour m’assurer que je n’allais pas faire pire en le remplaçant par une boisson bourrée d’additifs, j’avais enfin trouvé mon bonheur dans les rayons des supermarchés.
Mais la réflexion sur mon mode de consommation m’a ensuite portée à observer le nombre de tetrapacks qui terminaient dans le sac bleu…dont on sait aujourd’hui qu’il est essentiellement exporté en Asie pour être soi-disant recyclé (les coûts de cette opération étants prohibitifs en Europe, on déplace le sujet: loin des yeux loin du cœur…) et terminent enfouis, incinérés à ciel ouvert ou dans l’océan avec la mousson. Snif.
Donc après avoir fouillé le net, j’ai découvert -woui woui- qu’on peut le faire soi-même. Par exemple avec la recette de Greg de Cook’nRoll.
J’ai longtemps utilisé des amandes, que je laissait tremper une nuit, pelait (car les peaux brunes ont un effet acidifiant sur le corps et donnent un amertume au lait qui ne me plaisait pas), mixais avec de l’eau filtrée et puis il fallait filtrer la pulpe restante du lait…qui du coup devenait un résidu, dommage.
Très bon mais un peu trop laborieux quand on se ‘réveille’ le matin et que la ‘caffettiera’ (aussi appelée ‘la Moka’ ou simplement ‘la Bialetti’…machine à café italienne, zéro déchet 100%) est déjà prête!
Et un jour, à court d’amandes, j’ai fait avec ce que j’avais sous la main: des noix de cajou.
Et là, RÉVÉLATION !
Déjà les noix de cajou ont un temps de trempage beaucoup plus court: 6h peuvent suffire. Puis elles n’ont pas de peau.
Et ô grande joie…il n’est même pas nécessaire de filtrer la pulpe ensuite 🙂
La recette étant super rapide, je n’en fais que la quantité nécessaire pour 2-3 jours, soit 1/2 litre à la fois. Ce qui me permet d’avoir une boisson fraîche et qui ne va pas avoir le temps de ‘tourner’.
Il n’y a pas de conservateurs ni de stérilisation à très haute température (UHT) donc on garde tous les nutriments…mais la durée de conservation au frigo est naturellement plus courte. Ce qui est normal.
Mais là du coup je m’en fiche, car c’est tellement rapide à faire que le temps que mon café monte…j’ai mon ‘Lait Végétal’ tout frais.
Les noix de cajou partagent avec leurs cousins oléagineux beaucoup de bons nutriments: des bonnes graisses aka les acides gras mono-insaturés qui font du bien au système cardio-vasculaire, des phyto-stérols qui réduisent le taux de cholestérol HDL, des anti-oxydants, mais surtout du Magnésium, du Cuivre, du Phosphore en plus de contenir du Fer, Zinc, Manganèse…
Note aux parents: ceci est une BOISSON végétale. Ce n’est pas un « lait » à proprement parler et ne doit pas remplacer de façon exclusive le lait (maternel ou autre) dans l’alimentation des nourrissons et des enfants en bas âge et en pleine croissance qui nécessitent plus de nutriments pour leur bon développement. Il peut être un complément, bienvenu dans leur cas.
Recette pour 500 ml
30 g de noix de Cajou (une bonne poignée)
500 ml d’eau de source
Si vous le souhaitez vous pouvez y ajouter: une pincée de sel et un peu de miel, ou un peu de vanille, mais personnellement je fais simple.
Préparation
Le soir avant ou min. 6 h avant, mettre les cajous à tremper dans un bol d’eau.
Le matin, jeter l’eau de trempage. Placer les cajous qui seront devenus tous tendres dans le bol du mixeur (Vitamix chez moi). Ajouter 1/2 litre d’eau fraîche.
Mixer 30 secondes en augmentant progressivement la vitesse à son maximum: je passe de 1 à 10, puis enclenche le ‘turbo’ et laisse tourner 25 secondes.
Voilà. C’est prêt. La preuve qu’on peut faire sain, zéro déchet et rapide 🙂
Transvasez dans une bouteille -en verre de préférence- et gardez au frigo jusqu’à 3 jours sans soucis généralement.
Secouez avant de servir.
Peut également servir de base à des Shakes en rajoutant du cacao cru, ou des fruits.
Bon petit déj!